Expo : Gérard Bru : La folle vie des couleurs »

En appeler à la couleur quand on parle peinture, c’est souvent par facilité. Mais comment illustrer la peinture de Gérard Bru sans parler couleur ? Dans ses tableaux, les
verticales affirment, les horizontales apaisent et la couleur éclate, dessine, envahit, submerge, rythme, éclaire. Domptées, maîtrisées par le couteau de l’artiste, même les teintes violentes perdent leur agressivité et invitent à la contemplation, à la méditation.
Gérard Bru aime à rappeler qu’il est né sur les pentes du Pic Saint-Loup, que ses peintures sont empreintes de sa lumière, de son silence.
Nous ne pouvons que nous rendre à l’évidence : dans ses œuvres, la nature est toujours présente. Tour à tour évoqués, paysages, causses, étangs, Méditerranée, ports… s’offrent à nous, privés de tout aspect pittoresque, présentés dans la nudité de leur vérité.

Doit-on pour autant parler d’abstraction ? Peut-être, mais dans le sens originel ; celui d’abstraire le superflu dans le but avoué de mettre en évidence l’essentiel.
Lors d’un discours prononcé à Tokyo, François Desnoyer (peintre français 1894 / 1972) déclarait : « Je pense que toute peinture est à la fois figurative et abstraite, puisque elle est la manifestation d’un tempérament.» Cette affirmation trouve tout son sens dans la peinture de Gérard Bru.
Ni figuration, ni abstraction géométrique ou lyrique, elle se situe aux confins de ces deux « chapelles » qu’elle parvient à concilier.
Sans recours à la facilité, sans concession, elle garde originalité et pouvoir d’évocation.

Vernissage : vendredi 3 mai à 18h

Espace d’expo – centre culturel Bérenger de Frédol

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